Volkswagen e-UP! La compacte électrique

Pour tester la nouvelle e-Up! Direction la Norvège, pays où 40% des voitures vendues sont électriques ou hybrides !

Bientôt le 100% électrique ! C’est ce que je me dit à chaque fois que je range ma trottinette électrique dans le coffre d’une autolib ! Mais tout le monde n’habite pas à Paris et tout le monde n’aime pas louer sa voiture à l’usage. C’est pour cette raison que la Volkswagen e-Up! devrait sérieusement intéresser tous les citadins à la recherche de déplacements zéro émission de polluants.

Il y a quelques mois, lors d’un weekend découverte de la nouvelle Golf GTI dont je vous ai déjà parlé ici, j’ai eu la chance de tester rapidement la nouvelle Golf GTE, hybride de la marque Volkswagen. J’ai trouvé super agréable mais encore un peu chère. Et le coté hybride, s’il est génial pour une utilisation mixte route / ville, n’est pas forcement intéressant pour ceux qui sortent rarement de zones urbaines avec leur véhicule.

La e-Up! est donc la version 100% électrique de la petite compacte allemande Up!. Cette compacte 100% électrique est sortie en 2013, mais cette version 2017 bénéficie à la fois d’un relooking réussi et de performances accrues sur l’autonomie et l’équipement.

Autonomie : plus ou moins 150 km avec système de récupération

Pour commencer sur le point le plus important : parlons d’autonomie. Elle est en moyenne de 150km. Si je dit en moyenne, c’est qu’elle varie énormément suivant la manière dont vous conduisez avec son système de récupération.

Si vous connaissez, cela fonctionne à peu près comme sur les Autolib : quand on n’accélère pas, le batterie se recharge. Ce système très efficace peut donc facilement faire gagner 10 à 20 km sur une durée d’une heure !

La e-Up propose d’ailleurs cinq niveaux de récupération : D, D1, D2, D3 et B. Plus le niveau est élevé, plus le moteur fait office de frein pour récupérer de l’énergie. Et ce qui est assez marrant, car plus on monte dans les niveaux de récupération, et plus on s’aperçoit qu’on peut se passer d’appuyer sur la pédale de frein. En mode B, qui signifie Brakes, ou Frein en français, le simple fait de relâcher l’accélérateur donne le maximum de récupération et la voiture semble freiner toute seule (assez doucement quand même.)

Avec son petit gabarit et une autonomie de 150km, voire un peu plus grâce à la récupération, on peut donc dire que e-Up! est la voiture dédiée aux déplacements urbains, mais pas plus. Si on y ajoute les bornes gratuites dans les grandes villes, mais aussi de plus en plus souvent sur les parkings des grandes surfaces, cela devient d’autant plus intéressant si on envisage de rester pas loin de chez soi.

Il existe bien sûr des bornes de recharges partout en France, et je vous rappelle que le site Charge Map est un allié indispensable pour trouver une borne disponible partout en France. Son utilisation est presque indispensable, surtout avec la e-Up!

A Oslo, nous avons vu que l’électrique est bien ancré dans les habitudes des habitants. Un énorme parking à coté de notre hôtel nous a permis de tester la recharge citadine gratuite. C’est comparable à une recharge en France, mais nous avons aussi trouvé plusieurs bornes de recharge rapide, délivrant une puissance de 40 kW. Il faut alors une demi heure pour passer de 0 à 80% de batterie. Sur une prise standard, il faut compter 9 h pour une recharge complète.

On peut réduire le temps de charge avec le wallbox, un boitier de recharge murale qui fait passer la recharge complète à 6 heures. Attention, le boitier est installé par un pro et ça coute quand même 900 € !

On peut enfin se charger les bornes Autolib. Il faudra pour cela un abonnement au service et compter 1 € de plus pour une heure de charge.

Impossible de ne pas comparer avec la Zoe de Renault. D’après ceux qui ont essayé les deux, la e-Up est plus rapide et offre une conduite plus agréable. Je pourrai me faire ma propre idée quand j’aurais essayé la Zoe, pour l’instant, je n’en ai pas eu l’occasion !

Pour ma part, je l’ai trouvé très agréable à conduire. Les 200 kg en plus par rapport à la Up! (le poids de batterie) sont compensés par un moteur très réactif et puissant. à l’usage, la voiture est confortable et vraiment facile à prendre en main.

Un intérieur complet mais smartphone fortement conseillé !

Le niveau d’équipement proposée en série sur le e-Up! est complet : sièges avant chauffants, rétroviseurs et vitres électriques, climatisation, essuie-glaces automatiques, éclairage d’ambiance bleu, système de navigation via le smartphone.

Dans la e-Up!, un petit écran donne des indications sur l’état de la voiture et sa consommation électrique, mais on peut en voir beaucoup plus avec un smartphone ! Grace à l’application Car-Net, on peut ainsi afficher les données de conduite, le status du véhicule, régler précisément la climatisation (attention, le chauffage est très consommateur de batterie…), et bien sûr suivre l’évolution de la batterie restante, et récupérée.

Mais l’application peut aussi être utilisée en dehors de sa voiture. Elle vous permet par exemple de vérifier le niveau de la batterie, l’endroit où votre voiture est garée, et vérifier également que vous n’avez pas oublié de la verrouiller ! Détail sympa : on peut aussi accéder aux réglages à distance (e-Remote) depuis son ordinateur !

Info à ne pas oublier : le service Car-Net e-Remote est gratuit la première année, mais il est facturé 147 € pour deux années supplémentaires.

Prix élevé mais économe à l’usage

Savoir que l’on va faire des économies sur son carburant est une bonne nouvelle, mais encore faut-il accepter de payer le prix fort à l’achat. La e-Up! est proposé à partir de 25 300 €. Mais il faut évidemment se renseigner sur les aides gouvernementales possibles qui peuvent vraiment alléger la facture.

J’ai eu la chance d’être invité en Norvège par Volkswagen pour tester la e-Up! en conditions réelle.

Et là, vous me dites : Pourquoi la Norvège ? Et là, je vous réponds : c’est simple, la Norvège est le pays du monde qui a le plus fort taux de pénétration des véhicules électriques au monde.

Pour faire simple : 40% des véhicules vendus en 2016 étaient hybrides ou électriques ! C’est un chiffre impressionnant, et qui se confirme lorsqu’on se balade dans les rues de Oslo. Presque une voiture sur deux est une voiture propre. Si c’est sans doute la BMW i3 que l’on voit le plus, on ne s’étonne même plus de la quantité impressionnante de Tesla, et toute les marques qui proposent des voitures propres à leur catalogues y sont représentées.

Pour Volkswagen, la Norvège est un pays majeur pour l’hybride et l’électrique ou 1/3 de sa production de véhicules propres y est vendue. Ainsi, les 100% électriques e-Up! et e-Golf, mais aussi les hybrides Golf GTE et Passat GTE sont de plus en plus adoptées par les norvégiens.

Mais comment expliquer un tel succès en Norvège ? Sans doute car passer à une voiture propre à des avantages qui ne s’arrêtent pas aux aides gouvernementales lors de l’achat d’un véhicule…

Ainsi, si vous possédez une voiture électrique en Norvège, vous ne payez pas de péage sur autoroute ni de péage urbain ! Le gouvernement recommande également aux municipalités de rendre le parking gratuit pour les véhicules propres, sans pour autant que cela soit obligatoire, à chaque ville d’appliquer ou non la recommandation.

En revanche, certaines villes subventionnent les bornes de recharge dans les centre villes, les centres commerciaux, et même dans certains quartiers résidentiels. Le résultat est probant : plus de 2000 stations de charges, soit 8800 bornes, dont 2200 bornes de charge rapide sont disponibles dans pays peuplé qui compte à peine 5 millions d’habitants, soit deux fois la population de Paris.

Pour Volkswagen, cette transformation est assez incroyable. En regardent les chiffres que nous a communiqué Volkswagen, on se rend compte que la Golf, star de la marque, est à 70 % vendue en électrique ou hybride rechargeable, contre 30% en version thermique (diesel ou essence). Le même ratio se retrouve sur la Up : 70 % des ventes se font sur le modèle électrique e-Up! Et seulement 30 % sont réalisés sur le modèle essence.

Le modèle Norvégien pourrait-il s’appliquer en France ?

Alors à quand une même situation en France ? En tant que citoyen de la terre et dans l’espoir de conserver un air pur pour les générations futures, j’aimerais évidement que nous roulions tous à l’électrique. Mais en réalité, c’est encore un peu compliqué. On a beau avoir envie de respecter la nature, cela demande aussi des efforts de la part des constructeurs sur les prix, des gouvernements et des municipalités sur les équipements. Rouler à l’électrique sera vraiment possible le jour où l’on n’aura plus besoin de se poser la questions de la recharge.

Allez, je vous laisse, le temps d’écrire cet article, ma trottinette électrique s’est complètement rechargée.
Je remercie Volkswagen de m’avoir invité à Oslo, qui est une ville magnifique, même sous la pluie ! Les Norvégiens sont super gentils, et ça m’a vraiment envie de revenir pour y passer plus de temps.