Seul sur Mars : critique
Notre avis sur Seul sur Mars, le dernier film de Ridley Scott, avec Matt Damon en astronaute abandonné sur la planète rouge
Seul sur Mars ose un mélange improbable peu ou pas utilisé jusqu’à présent à ma connaissance : exploration spatiale et déconne. Certes, ce n’est pas la folle histoire de l’Espace, mais quand même. Ah si c’est vrai, j’oubliais le moyennement mémorable Space Cowboys de Clint Eastwood qui mêlait également NASA et sens de l’humour. En oscillant volontairement entre le drame et la comédie, le script de Drew Goddard a au moins le mérite de se démarquer assez nettement de ceux des deux films récents auxquels on peut le comparer, à savoir Gravity et Interstellar.
Seul sur Mars leur reste, de mon point de vue, assez nettement inférieur, même si c’est un film honnête qui présente d’indéniables qualités. En effet, Seul sur Mars est à la fois moins condensé et tendu que Gravity et moins émouvant et étourdissant qu’Interstellar. Toutefois, il est aussi plus réaliste, plus concret et plus drôle.
Ridley Scott fait le choix de traiter un sujet grave sans se prendre au sérieux. Même si l’épopée solitaire de l’astronaute Mark Watney est parfois tragique, on retiendra plus volontiers l’humour et l’énergie dont fait preuve ce héros malgré lui. Il faut dire que la sympathie que génère Matt Damon est l’un des principaux atouts du film.
Toujours du côté des qualités, il est plaisant de voir un film à gros budget américain qui ne mise pas sur la violence en tant que ressort scénaristique principal. Le seul véritable antagoniste du film, c’est le sort qui semble s’acharner. De ce point de vue, Seul sur Mars est une sorte de retour aux fondamentaux de la science-fiction avant qu’elle ne devienne synonyme de bataille spatiale. La science est mise au premier plan et le film ressort indéniablement comme une ode au génie humain, au pouvoir de la science et à la beauté de l’aventure spatiale.
Le film est résolument optimiste, peut-être un peu trop même, notamment lorsqu’il imagine une improbable coopération entre Chine et Etats-Unis sur des technologies de pointe. Tenter de montrer le programme spatial comme une aventure ultime capable de rapprocher les peuples, c’est oublier un peu facilement que la principale motivation des grandes avancées en la matière est restée pendant longtemps la compétition dans le cadre de la Guerre Froide.
Ce que le film gagne en légèreté et en humour, il le perd un peu aussi en intensité dramatique, surtout sur une durée aussi longue que 2 heures 20. Une telle longueur convient mieux à un film qu’on qualifiera de plus ambitieux ou de plus prétentieux, selon les points de vue, tel qu’Interstellar que j’ai personnellement beaucoup apprécié. Malheureusement, pour Seul sur Mars, cela se traduit par de regrettables longueurs.
C’est d’autant plus dommage qu’on peut ressentir une certaine frustration à cause du faible temps d’écran accordé au reste de l’équipage pourtant interprété par plusieurs acteurs de très haut calibre à commencer par Jessica Chastain, clairement sous-exploitée. Pour l’anecdote, et pour rester sur le casting de luxe, vous serez ravi de savoir que Sean Bean joue dans le film sans y mourir et tout en étant directement impliqué dans une référence au Seigneur des Anneaux qui fera sourire tous les geeks.
Dans la filmographie de Ridley Scott, Seul sur Mars reste une réussite comparée aux mauvais films qu’il a pu enchaîner récemment. Toutefois, quand on connaît le potentiel du réalisateur dans le domaine de la science-fiction, on sait qu’il n’est pas ici à son maximum, même s’il est certainement rafraîchissant de le voir s’éloigner un peu de la noirceur et du fantastique avant d’y revenir avec la suite de Prometheus.
Evidemment, Seul Sur Mars souffrira de la comparaison avec Blade Runner actuellement ressorti en salles, même s’ils sont sur des thématiques très différentes. Ainsi va l’art, un génie ne peut produire que des chefs d’œuvre, surtout dans un effort aussi collectif que peut l’être la production d’un film hollywoodien.
En résumé, Seul sur Mars est un film assez bon au scénario amusant, qui ose sortir des sentiers battus des fameux films d’action, mais tout en restant malheureusement prévisible. Le film souffre de quelques longueurs, mais la réalisation soignée (avec des séquences spatiales très impressionnantes et un grand sens du détail !) et la présence de Matt Damon sauveront la grande majorité des spectateurs de l’ennui.
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