Batman Arkham Knight : premières impressions

Je suis allé tester Batman Arkham Knight à Londres et, pour résumer, c’est une tuerie. Mais je vous propose de commencer avec quelques chiffres, parce que ça fait toujours son petit effet.

I believe I can fly

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Arkham Knight : graphisme au top et belle durée de vie annoncée

Dans ce dernier volet, Gotham fera 5 fois la taille du monde jouable dans Arkham City et 20 fois celle du premier Batman de la série, j’ai nommé Arkham Asylum, le tout sans aucun temps de chargment ! Le studio Rocksteady a travaillé pendant 4 ans sur le titre avec un effectif dédié de 160 personnes. La durée de vie du jeu serait supérieure à 50 heures, tout dépend bien si vous êtes du genre à foncer tout droit ou à vous égarer un peu en chemin.

J’ai pu jouer pendant une demi-heure sur une version PS4. C’était en plein milieu de l’histoire principale, mais, heureusement, je n’ai pas vraiment été spoilé sur le scénario.

Mais passons plutôt à mes impressions. Tout d’abord il faut dire que les artistes du studio ont su rendre hommage à Gotham City. On parle d’une ville à la fois très étendue, mais aussi toute en verticalité avec des bâtiments qui permettent vraiment de prendre de la hauteur comme Batman aime tant le faire. Il y a un véritable sens du détail qui donne beaucoup de réalisme à tout cet environnement, comme par exemple lorsque je suis allé rendre une petite visite à Oracle, alias Barbara Gordon, dont le QG est caché dans la Tour de l’Horloge. C’est vraiment du très beau boulot.

Graphiquement, c’est convaincant. Aucune déception de ce côté par rapport à ce qu’on a pu voir dans les trailers. Je n’ai pas non plus décelé de baisse de framerate ou autre souci du genre, mais il faut souligner que ma partie était circonscrite dans un quartier certes grand, mais néanmoins limité.

Salut les gars, contents de me voir ?

Salut les gars, contents de me voir ?

Gameplay riche et varié

On passe maintenant à ce qui nous intéresse le plus, à savoir le gameplay ! J’ai eu la chance de pouvoir me frotter à plusieurs activités qui m’ont permis de prendre conscience de toute la richesse et la liberté d’action qu’offrira le titre.

J’ai commencé par simplement me promener dans les rues livrées à l’anarchie et ça m’a beaucoup amusé de constater que les voyous de base s’enfuyaient directement en me voyant arriver. J’ai grimpé un peu partout avec le grappin pour taper la pose, normal. Bon il faut quand même dire que je suis un boulet et que je me trompais sans arrêt de bouton entre le grappin et l’appel de la Batmobile…

J’ai pu constater que la faculté du héros de planer grâce à sa cape a été étendue pour s’adapter à la très vaste surface de la ville. Ensuite, le moment est enfin venu d’appeler la batmobile (avec le bon bouton). Tout se fait très naturellement et ça donne vraiment l’impression d’être Batman. En conduisant, j’ai dû causer plus de dommages aux infrastructures de Gotham que tous les ennemis du Dark Knight réunis. C’est un peu comme si on donnait un char d’assaut à quelqu’un qui prend sa première leçon de conduite, si vous imaginez le tableau.

Courses sousterraines : The Riddler a vraiment le sens du spectacle

Courses sousterraines : The Riddler a vraiment le sens du spectacle

Une course mémorable en batmobile

Passons aux choses sérieuses avec la course à obstacles organisée par Edouard Nigma, alias The Riddler si vous préférez. Ça se passe dans les égouts et c’est carrément un mini-jeu à l’intérieur du jeu. Le résultat est aussi inattendu que convaincant. Le principe est simple. On fonce avec la batmobile et au fur et à mesure de l’avancée, on doit utiliser un contrôleur dont dispose Batman pour faire évoluer des éléments du décor et nous permettre de poursuivre la course sans se crasher. Les coups de boost et les sauts de la batmobile permettent de rouler sur les murs et même au plafond et de passer des trous béants à un rythme endiablé. C’est très fun et vraiment une excellente surprise.

Ensuite, j’ai voulu me dégourdir les jambes et je suis allé rendre visite à une des planques qu’utilise le Pingouin pour son trafic d’armes. Des canons automatiques protégeaient l’accès et j’ai pu utiliser la batmobile à distance, la faire passer en mode combat et dégommer les tourelles depuis l’extérieur pour ensuite directement revenir à Batman qui contrôlait son joujou depuis l’intérieur du bâtiment. Je vous le dis, franchement on n’a jamais eu autant l’impression d’être Bruce Wayne dans un jeu vidéo.

Les combats en dualplay apportent encore plus de variété.

Les combats en dualplay apportent encore plus de variété.

Dual play et Batmobile version Tank

J’ai pu ensuite faire une entrée spectaculaire par une verrière et foncer dans la bagarre contre une bonne vingtaine d’adversaires. C’est là que Nightwing est intervenu et que j’ai pu tester le dualplay, qui permet de passer d’un héros à l’autre d’une simple pression de bouton. C’est extrêmement fluide et c’était peut-être un peu trop facile, même s’il faut dire que je suis souvent plus doué pour la baston que pour le reste. J’ai pu ramasser des armes qui traînaient comme une batte de baseball et les sidekicks du Pingouin s’en sont vraiment pris plein la poire. Le dualplay n’est pas vraiment révolutionnaire, mais c’est un petit plus sympa qui ajoute de la diversité et des possibilités de combo aux bagarres qui, du coup, seront certainement moins répétitives.

Enfin, j’ai choisi pour terminer de tester la version assaut de la Batmobile contre des tanks de l’armée du fameux et mystérieux Arkham Knight. En mode assaut, la batmobile roule moins rapidement, mais elle dispose d’un mouvement multidirectionnel et de deux armes principales : une mitrailleuse légère et un canon plus puissant qui met un peu de temps à se recharger. Face à une bonne dizaine de tanks ennemis, la difficulté était plutôt bien dosée. Il m’a fallu deux tentatives pour en venir à bout. L’ordinateur de la batmobile permet de visualiser les trajectoires de tir adverses quelques secondes à l’avance, ce qui permet de les esquiver à condition d’être réactif et de ne pas aller se coincer dans un cul de sac. Encore une fois, l’impression d’un jeu à l’intérieur du jeu, avec des sensations totalement différentes de celles données par la course. C’est du vrai beau boulot qui annonce beaucoup de diversité et donc de plaisir de jeu pour ce Batman.

 

Face à l'armée du Chevalier d'Arkham, le mode tank de la Batmobile sera indispensable

Face à l’armée du Chevalier d’Arkham, le mode tank de la Batmobile sera indispensable

Pas de multijoueur pour mieux bétonner le mode solo

Durant l’interview que j’ai pu mener, pas de scoop de fou, comme vous vous en doutez. Lorsque j’ai évoqué l’absence du multijoueur, on m’a répondu que le studio a voulu éviter le piège de se perde dans un mode de ce type pour pouvoir pleinement se concentrer sur une expérience solo très forte, avec une narration poussée et une histoire qui s’annonce très personnelle pour Batman. J’ai eu la confirmation qu’il n’était pas prévu pour le moment, même en DLC, de pouvoir jouer en endossant les rôles d’autres personnages comme Catwoman ou Robin. Je n’ai obtenu aucun indice sur l’identité du fameux Arkham Knight, mais il est clairement là pour présenter un défi physique à Batman. Il est clair que le studio a tout fait pour rester très fidèle à l’univers développé avec les jeux précédents et que l’histoire réserve de belles surprises qu’ils évitent absolument de spoiler dans les trailers.

Certains voient déjà dans ce dernier Batman un candidat sérieux au titre de jeu de l’année. Il est trop tôt pour le dire, mais, d’ici la sortie fixée au 23 juin, ce premier aperçu s’est révélé très encourageant.