2 mois avec le Honor 7 : la très bonne surprise de 2015

Après 2 mois dans la poche, il est temps de vous dévoiler mon avis sur le Honor 7, qui est pour moi l’une des méga surprises de l’année 2015.

Honor est une gamme, ou sous-marque de Huawei (suivant les pays où les produits sont distribués) et bénéficie donc de tous les progrès technologiques de sa maison mère. Elle bénéficie aussi de composants fabriqués par Huawei, comme le processeur Kirin, ainsi que les composants réseaux, dont Huawei est un éminent spécialiste depuis des années (Huawei est numéro 1 mondial des chipset réseaux, et clés 3G et 4G).

Mais si le Honor 7 est une surprise, c’est aussi car il est le cousin du Huawei Mate S, sorti quasiment en même temps, mais qui est vendu beaucoup plus cher, ce qui s’explique en partie par un niveau de finition supérieur. Et pourtant, le Honor 7 est à mon avis plus intéressant. On lui a donné la note de 4,5 sur 5, vous allez voir pourquoi.

Tout d’abord, parlons du prix, aux environs de 300 €. En réalité le prix est de 349€, mais les offres de remboursement de 50 € sont proposées depuis plusieurs semaines directement par Honor. Il se retrouve donc proposé sensiblement au même prix que le Honor 6 qui était déjà super réussi. Mais avec le Honor 7, on passe vraiment à un niveau au dessus, pour de nombreuses raisons que nous allons évoquer plus en détail, et qui font de ce smartphone un excellent investissement.

Parlons ensuite du capteur d’empreinte digitale à l’arrière. Il permet de déverrouiller le smartphone, mais aussi de lancer des raccourcis pour afficher le menu contextuel de l’appareil, revenir à l’accueil ou même prendre une photo avec l’appareil avant. Sa rapidité est exemplaire, et c’est d’ailleurs un point précis qui s’améliore de génération en génération, celui du tout récent Huawei Mate 8 est encore plus rapide.

La touche intelligente : la killer feature du Honor 7

Autre détail super intéressant qui pourrait être à lui seul un point décisif pour choisir ce mobile : un bouton physique de raccourci sur le côté gauche, appelée Touche Intelligente. Celui-ci est programmable avec 3 actions possibles : clic, double clci, et laisser appuyé. Pour le clic et le double clic, on peut par défaut lancer l’appareil photo, mais on peut y associer le lancement de n’importe quelle appli installée sur le smartphone. En laissant appuyé, on lance par défaut la capture d’écran, mais là aussi on peut modifier l’action qui découle de cet appui prolongé sur le bouton.

Enfin, autre détail plus qu’intéressant, le Honor 7 est double nano sim, mais il est possible d’installer aussi une carte Micro SD à la place de la deuxième nano sim. À noter que la première nano sim est compatible 4G+, tandis que l’autre n’est que 3G/2G.

L’écran full HD est ultra lumineux

L’écran de 5,2’’ est magnifique, très lumineux, il affiche résolution full HD de 1920×1080. Et si vous avez bons yeux, l’OS vous permettra de modifier la taille des éléments textes pour atteindre une taille très petite, mais qui restera toujours très lisible. La taille de 5,2″ s’avère un excellent compromis entre le trop juste 5″ et le trop grand 5,5″. C’est en tout cas la taille idéale en ce qui me concerne.

L’écran, comme la plupart des autres éléments du mobile, provient de pièces développées pour les mobiles Huawei, et ce dernier a déjà une excellente réputation pour ses écrans. C’est donc là aussi un avantage certain pour le Honor 7. On paye moins pour l’innovation, et on récupère tout de même des éléments déjà éprouvés sur les mobiles de la maison mère.

À noter qu’il est possible de modifier la température des couleurs, la chose étant possible via la surcouche EMUI dont nous reparlons un peu plus loin.

Un équipement sérieux pour des performances cohérentes

Concernant les performances du smartphone, c’est tout a fait correct, il donne un score de 52 000 dans la dernière version 64 bits de AntutuBenchMark. Il est ainsi légèrement moins puissant qu’un LG G4. Au quotidien, il est à l’aise dans tous les usages. Lors de l’utilisation de jeux en 3D, la fluidité est exemplaire dans des applications peu gourmandes. Par exemple, c’est super fluide dans Angry Birds Go, mais un peu plus poussif dans Real Racing 3. Il atteint vite ses limites sur des jeux très gourmands.

En revanche, sur une utilisation mixte : surf sur le web, réseaux sociaux, surf sur YouTube, il se révèle très à l’aise. Avec  un processeur octo core 64 bits Kirin 935 à 2,2 ghz et 3 Go de Ram, la gestion du multitâche est efficace, et je n’ai pas noté de goulot d’étranglement de la Ram avec de nombreuses applis ouvertes.

La mémoire de stockage embarquée est de 16 Go, ce qui est un peu juste, mais elle est heureusement extensible.

Android 5.02 et EMUI 3.0

À la période de notre test (novembre à janvier), notre Honor 7 était équipé de Android 5.0.2 et EMUI 3.0. Honor a tout récemment annoncé l’arrivée prochaine de Android 6, sans date précise. Mais cette future mise à jour vers Android 6 n’est pas la notion la plus excitante sur la partie logicielle. Marshmallow n’apporte que quelques nouveautés par rapport à la 5.xx. Ce qui est en revanche beaucoup plus intéressant au niveau logiciel, c’est la surcouche constructeur : EMUI.

En général, les surcouches constructeurs, on aime rapidement s’en débarrasser en ajoutant un launcher comme Nova Launcher. C’est personnellement la première transformation que j’effectue lorsque je me lance dans le test d’un mobile au quotidien. Mais la surcouche du Honor, qui est la même que sur les smartphones Huwaei, est vraiment excellente. Et celle-ci, je n’ai pas eu envie de m’en débarrasser. Même si les icônes ne sont pas  aussi classes que sur une version stock Android, il est tout de même possible de modifier l’apparence en installant des thèmes proposés par Honor. Mais il est aussi possible d’installer une autre surcouche, et de continuer à bénéficier de l’incroyable foule d’options proposées par EMUI.

Elle propose en effet des dizaines de réglages en tout genre, bien loin de ce que propose Android par défaut. C’est tellement plus complet que l’Android de base que l’on se demande pourquoi Google cache ces options… Cela reste pour moi un grand mystère… Il vous faudra donc beaucoup de temps pour voir et tester toutes les options accessibles, et comme la touche intelligente, EMUI est pour moi une autre des killer features du Honor 7.

Si EMUI est une franche réussite, il y a tout de même un détail gênant : l’absence totale du tiroir d’application. En effet, toutes les applis installées sur le smartphone sont accessibles sur les différents écrans, il faudra donc jouer à la création de dossier pour ranger celles que l’on ne veut pas voir sans pour autant les désinstaller. C’est pénible et je ne comprends toujours pas pourquoi EMUI fait disparaître le tiroir d’appli qui est pourtant bien pratique…

Photo et vidéo : c’est là que le bât blesse

Quant à la partie photo et vidéo, c’est là que l’on atteint les limites de ce genre d’appareil. Le capteur arrière est un 20 mégapixels produit par Sony, mais il n’a pas grand chose à voir avec le capteur présent sur les Sony Xperia. Le bloc de lentille est lui aussi d’une gamme beaucoup plus modeste, mais les photos en plein jour restent très correctes, voire de très bonne qualité si l’on prend le temps de soigner sa prise de vue.

L’appareil avant propose des selfies de qualité plutôt correcte avec un capteur de 8 mégapixels. Mais attention, par défaut, il est réglé sur 6 mégapixels. Astuce sympa : quand vous utilisez l’appareil avant, un mini écran s’affiche en haut à gauche, et vous devez regarder votre tête à cet endroit pour ne pas avoir l’air de regarder dans le vide sur la photo finale. Comme d’habitude, il est conseillé de désactiver le mode beauté de l’appareil avant.

Pour la vidéo, c’est plus mitigé. Le Honor 7  filme en full HD, mais ne vous attendez pas à un résultat extraordinaire. En plein jour, c’est correct, mais sans plus, et pensez à ne pas trop bouger. Si vous filmez en marchant, attention à la bouillie que donnera la mise en marche du stabilisateur numérique. Conseil d’ami : désactivez-le et filmez sans bouger, ça sera beaucoup plus efficace.

La gestion de la basse lumière est en revanche en retrait par rapport à des smartphones plus haut de gamme. On a beau avoir un bel habillage métallique, ce n’est pas pour ça que tout est bon à l’intérieur. Après tout, c’est assez logique. On paye moins cher, il faut qu’il y ait un domaine où le Honor 7 pèche, un peu, et dans le cas présent, c’est sur la photo et la vidéo.

Même si en tant que gros utilisateur de photos et vidéo, je suis très exigeant, je pense tout de même que 90% des utilisateurs seront ravis des performances du Honor 7. Mais les photos qu’il produit en basse lumière ne sont vraiment pas terribles…

Apparence haut de gamme, habillage luxueux

Un mot sur l’aspect extérieur du smartphone. Il est très beau, avec une coque métallique luxueuse, un ensemble très bien fini, et un form factor réussi ! Bien entendu, le Honor 7 est plus lourd que s’il avait été entièrement en plastique, et c’est en toute logique qu’il pèse un certain poids.

Dans cette gamme de prix, il est impossible de trouver un smartphone aussi beau et agréable à tenir en main, et qui vous donne un aspect premium sans en payer le prix. J’ai beaucoup apprécié la fameuse touche intelligente, qui reste pour moi la meilleure idée du smartphone. Mais le reste est aussi à la hauteur. Il n’y a aucun jeu dans les touches, contrairement aux derniers Moto X Play et Style qui m’avaient assez surpris sur ce point. Si je devais noter le Honor 7 uniquement sur son apparence, je lui donnerai un bon 5/5.

Autonomie

J’ai complètement omis ce point précis dans mon test vidéo, alors évoquons le en détail ici. La batterie de 3100 mAh permet de tenir un grosse journée complète. Et quand je parle d’une journée, je veux dire que si vous partez de chez vous à 7 h du matin, il vous restera encore 20% de batterie si vous vous couchez à 23 h. Mais évoquer l’autonomie sur un mobile est très aléatoire car chacun utilise son smartphone très différemment, y compris pour le réglage de la luminosité.

En clair, l’autonomie de son smartphone c’est souvent une question d’habitude. Avec des réglages adaptés, on peut parfois doubler l’autonomie constatée par un autre utilisateur.