Zuk Z1 par Lenovo : Cyanogen OS en prime time

Le Zuk Z1 est le premier smartphone de la nouvelle marque de Lenovo. Il tourne sous Cyanogen OS et nous avons voulu savoir si l’essai est réussi.

Lenovo devient un géant du smartphone. Apres avoir racheté Motorola, et distribué des modèles sous sa propre marque, principalement en Chine, le constructeur a dévoilé une nouvelle famille de smartphone qui finalement hérite de sa propre marque de facade : Zuk.

Son but : proposer des appareils aux composants déjà rentabilisés et éprouvés, pour offrir un rapport qualité prix imbattable au consommateur. Nous avons donc testé le Zuk 1, premier modèle distribué en France.

Si le Z1 pourrait passer inaperçu dans la jungle impressionnante des smartphones Android que l’on voit passer chaque année, celui-ci a une particularité : il tourne sous CyangenOS 12.1, qui est une version complètement à part de la branche Android classique.

D’apparence plutôt sobre, il ressemble à la fois à tous les autres smartphones, et à aucun en particulier. Des airs d’iPhone, ou de Samsung Galaxy S6, on y décèle aussi des détails qui nous font penser à du Motorola, du Huawei, et assurément, il lorgne aussi du coté de One Plus…

L’arrière est en plastique, mais l’ensemble est assez beau. La sobriété semble être le mot d’ordre qui a poussé à porter un design de ce type. Mais si l’extérieur est très discret, c’est à l’intérieur que le Zuk 1 dévoile son originalité.

C’est dans les vieux pots que l’on fait les bonnes soupes

En effet, le Zuk 1 utilise un vieux processeur, le Qualcomm Snapdragon 801, qui commence à sérieusement dater. Ainsi, il s’agit du même processeur équipant d’anciens smartphones flagship… mais de 2014, comme le Xperia Z3, le HTC one M8 ou le LG G3.

En revanche, c’est un processeur qui ne coute plus grand chose, et si on fait un parallèle, Zuk est un peu à Lenovo ce que Dacia est à Renault : une marque secondaire utilisant des pièces dont la rentabilité et la fiabilité ne sont plus à faire. C’est donc solide, c’est moins cher, mais ce n’est pas de toute dernière génération.

Couplé à 3 Go de ram, le Zuk 1 se débrouille plutôt bien, et de ce fait, il fait concurrence à des smartphones de moyenne gamme actuels comme le Honor 7 ou le Motorola X Play, lui aussi également en provenance d’une filiale de Lenovo.

En bas du smartphone, on note deux éléments sympas qui cassent un peu cette image de smartphone du passé : un capteur d’empreintes digitales, pour déverrouiller le smartphone, et une prise USB Type C.

CyanogenOS : Android comme il aurait du être

Au niveau logiciel, CyanogenOS est bon excellent compromis entre une version pure Android, épurée, mais souvent très pauvre en fonctionnalités, et une surcouche constructeur, qui peut sérieusement alourdir l’interface et ralentir son utilisation.

Conçu au départ comme une version customisée d’Android que l’on pouvait installer sur un smartphone après en avoir eu l’accès en root, et portant le nom de CyanogenMod, CyranogenOS en est ainsi une version officielle adoubée par les constructeurs, principalement asiatiques, dont Lenovo.

CyanogenMod était ainsi le rêve de tout fan de la plate-forme. Les options de réglages, et de personnalisation sont ultra nombreuses et ce n’est pas pour rien que Cyanogen propose une appli Android pour migrer de Android classique vers CyanogenMod, tellement les fans de la plateforme on fouttu la pression pour qu’installer CyanogenMod sur un smartphone Android soit facilité.

Sur le site de Cyanogen, les nightybuild se succèdent, et les versions plus stables sont attendues comme le messie, notamment par les possesseurs de Samsung qui voient ici un moyen efficace de faire évoluer leurs vieux  Galaxy abandonnés par les mises à jour de Samsung.

Photo et vidéo : le point faible

Pour la partie photo et vidéo, on peut regretter un manque d’audace. les appareils de 13 mégapxiels à l’arrière et de 8 mégapxiels à l’avant sont de qualité assez moyenne, et l’application photo et vidéo de CyanogenOS est assez elle aussi déroutante. Il faudra passer du temps à comprendre sa logique. On y trouve aussi des approximations sur les traductions, mais globalement, c’est la même chose chez tous les constructeurs chinois, qui font souvent confiance à des traducteurs chinois… Ce détail est pénible, mais se retrouve chez tous les constructeurs chinois qui tentent de pénétrer le marché français sans le budget qui va avec…

Quant au résultat des images sur les photos et vidéos, c’est loin d’être catastrophique. Les clichés sont de qualité moyenne en plein jour, mais se dégradent très vite en basse lumière. Les vidéos sont correctes, mais on se demande où est la 4K…  Certes, il utilise le même processeur que les Xperia Z3 et G3, mais ce n’est pas pourtant que les ingénieurs l’ont utilisé à ses pleines capacités. C’est dommage.

Autonomie : là, c’est du tout bon

L’endurance du Zik 1 est l’un de ses points forts. Avec un écran de 5,5’’ en full HD, l’autonomie dépasse largement les deux jours grâce à une batterie de 4100 mAh. L’écran est grand, de très bonne qualité, le Zuk 1 est donc très intéressant pour regarder des film et des séries dans de bons conditions sans craindre la panne de batterie.

A noter que la mémoire interne propose 64 Go de stockage, mais il n’est pas possible d’y ajouter une SD Card pour l’étendre. C’est vraiment dommage. On aurait pu y mettre encore plus de films et de séries…

Détails sur la connectivité

A noter qu’une mauvaise nouvelle vient ternir le tableau, mais là aussi, cela ne nous surprend guère : si le Zuk 1 est double nano sim (comme tous smartphone chinois qui se respecte), il n’est malheureusement pas compatible avec les bandes de fréquences de 800 Mhz. Son utilisation en 4G en France ne proposera donc pas une expérience idéale. Si la 4G est primordiale pour vous, c’est donc un détail à vérifier impérativement auprès de votre opérateur et de votre lieu de résidence.