Star Citizen : ambitions intergalactiques

Le jeu d'exploration spatiale persistant et multijoueur mise sur une liberté presque totale

NDLR : Cet article a été rédigé par notre stagiaire de 3ème, avec juste un petit coup de pouce pour l’orthographe. Le résultat est impressionnant, non ?

La promesse

Prévu pour 2016, Star Citizen est un jeu développé par Cloud Imperium Game et Behaviour Interactive et édité par Cloud Imperium. Il s’agit d’une simulation spatiale en univers persistant avec pour ambition la plus grande liberté possible. En effet, chacun pourra faire ce qui lui plaît dans un monde où cohabiteront plusieurs races plus ou moins amicales.

Commençons par le monde. Il s’agit pour commencer de notre bon vieux système solaire, nommé Sol, auquel viennent s’ajouter beaucoup d’autres systèmes qui sont, pour leur part, totalement fictifs. Les développeurs ont pour ambition de rendre accessibles le plus de planètes possible et quand on voit l’étendue de la carte, on se demande s’il sera possible de toutes les visiter.

En plus des villes et de l’intérieur des vaisseaux (qu’il est possible de partager avec des amis si l’espace le permet) vous pourrez sortir faire un tour sur un astéroïde ou sur une base abandonnée, que ce soit en gravité zéro ou avec des bottes produisant de la gravité artificielle. Le tout devrait bénéficier de graphismes magnifiques et d’un impressionnant souci du détail.

Un monde d'opportunités !

Un monde d’opportunités !

Les axes de jeu

Pour ce qui est des possibilités de gameplay, elles seront vastes, très vastes. Dans ce monde, l’économie et la politique sont en grande partie dirigées par les joueurs. En effet, chaque joueur pourra impacter son environnement à sa façon. Là où certains préféreront s’engager dans l’armée pour combattre les races hostiles à l’humanité, d’autres voudront commercer avec celles qui lui sont plus sympathiques.

Et c’est là une des forces de ce jeu. Il n’y a pas d’histoire, chacun vit sa vie comme il le décide et peut même faire le choix de l’illégalité. Tous les métiers sont envisageables et peuvent apporter leurs lot de sensations fortes. Parmi ceux possibles au vue des vaisseaux et des possibilités déjà révélées on peut citer les carrières de pirate, explorateur, scientifique, policier, chasseur de prime, mécanicien, soldat, marchand, pilote de course, contrebandier et j’en passe. Depuis l’Alpha 2.0 on note l’arrivé d’un module FPS qui ravira les fans de piraterie pour les possibilités d’abordage qu’il offre.

Le plus petit doit bien faire 12 mètres !

Le plus petit doit bien faire 12 mètres !

Les vaisseaux spatiaux

Les vaisseaux seront un élément central pour ne pas dire l’élément central de Star Citizen. Présents en grand nombre, ils seront de surcroît totalement personnalisables, des canons aux boucliers en passant par les moteurs et les missiles. Une telle diversité aura pour résultat un vaisseau unique pour chaque joueur, adapté au style de chacun. Dans un vaisseau multi-places, il y aura du travail pour tout le monde. Pilote principal, artilleur aux tourelles, responsable des boucliers, membre de l’unité d’abordage, pas le droit à l’erreur si vous voulez survivre.

La mort d’ailleurs parlons-en. La mort définitive est possible dans Star Citizen (le siège éjectable n’est pas là pour faire joli !) Cependant, pas de panique, un fois l’arme passée à gauche, il vous suffira de nommer un héritier (que vous pourrez personnaliser comme votre premier personnage) pour reprendre la conquête de l’espace. Les vaisseaux aussi peuvent être réduits en cendres par les armes ennemies et si vous ne voulez pas racheter encore et encore le même navire, la meilleure solution sera sans doute de contracter une assurance qui vous fournira un appareil de rechange… à condition de ne pas être dans une zone de l’espace trop hostile.

Ces conneries de gauche et de droite ! Ça veut rien dire ces machins ! Selon comme on est tourné ça change tout !

Ces conneries de gauche et de droite ! Ça veut rien dire ces machins ! Selon comme on est tourné ça change tout !

La Loi, c’est moi.

La loi sera aussi un élément central de Star Citizen. Tous les joueurs sont des civils lambda, mais ils peuvent gagner en puissance sociale au gré de leurs actions. Le modèle social se calque sur celui de la Grèce antique avec des citoyens plus ou moins puissants et des chefs élus par le peuple pour un mandat déterminé. En tant que civil, vous posséderez les droits essentiels pour jouer. En tant que citoyen, vous pourrez en avoir plus, mais si vous devenez hors-la-loi vous en aurez moins.

Les sanctions possibles si vous êtes du genre à traîner dans quelques affaires louches peuvent aller des l’interdiction de commercer ou d’atterrir sur certaine planète jusqu’à votre traque active par la police ou même la mise à prix de votre tête. Dans le cas contraire, pour de nombreux services rendus à la justice par exemple, celle-ci passera plus facilement l’éponge sur des crimes mineurs. Vous aurez moins de difficulté à obtenir des droits pour commercer, vous paierez moins d’impôts et pourrez même arriver à la tête d’une grande corporation voire à celle des forces de l’ordre sur un certain système. À vous de voir.

La diplomatie avant tout

La diplomatie avant tout

Les aspects multijoueurs

Pour ce qui est de l’interaction avec les autres joueurs, on a déjà parlé de la possibilité d’être plusieurs dans un vaisseau, mais qu’en est-il du reste ? Sans grande surprise, un système de chat est disponible ainsi que des emotes. Là où Star Citizen innove, c’est pour le transfert d’informations dans le vaisseau.

En effet, on sait que le système de répartition d’énergie entre canon, bouclier, moteur et tout le tralala est très complexe (je ne vous l’expliquerai pas, ce serait vraiment trop long) mais les développeurs parlent de la possibilité d’envoyer des messages du genre « J’ai besoin de plus de portée au canon, envoie-moi plus d’énergie » ou « Moins d’énergie aux moteurs, risque de surchauffe » pour communiquer avec son équipe si vous êtes dans l’incapacité de leur parler directement. Reste à voir à quel point ce système sera ergonomique en plein combat. Des PNJs peuvent embarquer dans les vaisseaux multi-places et ce sera le seul moyen pour leur donner des ordres.

On sait que la création de guilde sera possible. Ainsi, il est fort probable que des rivalités naissent entre elles ce qui pourra provoquer des guerres ou, à moins grande échelle, des tensions qui pousseront les guildes à engager des espions ou des assassins équipés de vaisseaux furtifs.

"Tu as encore pris une de mes tunique, Jean-Pierre !"

« Tu as encore pris une de mes tunique, Jean-Pierre ! »

La relation pirate/police sera intéressante également. Comment les pirates vont-ils dissimuler leurs actions illégales ? Comment la police mettra-t-elle en place ses contre-mesures ? Autant de questions auxquelles les scientifiques ont la réponse, mais comme ils ne travaillent pas tous dans le même camp, on pourra assister à la naissance de véritables guerres scientifiques.

Il sera possible de placer un prix sur la tête de n’importe quel joueur, les chasseurs de primes auront de quoi faire à condition que leur cible ne les corrompe pas avec une somme plus grosse que celle promise. Les secouristes arpenteront les champs de bataille à la recherche de pilotes perdus dans l’espace pour les soigner en échange d’argent. Les possibilités d’interactions entre les joueurs ne peuvent pas toutes être énoncées tant elles sont nombreuses et continuent de se diversifier chaque jour.

On ne sait pas à quoi ça sert, mais ça en jette.

On ne sait pas à quoi ça sert, mais ça en jette.

Ce qu’on peut craindre et espérer

Pour ce qui est des défauts probables de ce futur jeu on pense rapidement au prix ainsi qu’au PC nécessaire pour le faire tourner. Pour le premier, on sait que le prix actuel du jeu (sous forme d’un vaisseau à acheter avec de l’argent réel donnant aussi accès à l’Alpha) est, au minimum, de 55 dollars. Les développeurs ont indiqué que ce prix ainsi que celui des autres vaisseaux encore plus coûteux disponibles dans le magasin doivent permettre de soutenir le développement du jeu. Une telle déclaration pourrait laisser espérer une baisse de prix à la sortie finale du titre, mais rien n’est moins sûr.

Dans l'espace, personne ne vous entendra vous garer

Dans l’espace, personne ne vous entendra vous garer

Quant aux inquiétudes portant sur la configuration requise, elles semblent fondées. Il faudra un PC assez costaud pour pouvoir profiter de Star Citizen sans se faire pourrir par bug, lag et autres joyeusetés si chères au cœur des gamers. De plus on espère que les ambitions du jeu ne vont pas le pousser dans un gouffre de bugs tant elles sont démesurées. Un autre problème que les développeurs auront à régler est l’équilibrage entre les métiers. Tout dépend des personnes, mais les joueurs seront certainement plus nombreux à vouloir être pirate que mineur. Il serait dommage que la plupart des métiers soit abandonnés par manque d’intérêt au profit d’autres plus trépidants.

Pour conclure, Star Citizen est un jeu plein de potentiel et comme le financement par kickstarter vient de dépasser les 100 millions de dollars, on ne peut qu’espérer qu’il sera à la hauteur de nos attentes.