SoshPhone 3 : un smartphone équilibré à 199€

L'opérateur mobile Sosh dévoile son 3eme appareil en nom propre. Une bonne surprise et un bon rapport qualité prix

A l’occasion du festival Fourchettes Soniques qui se déroulait à Tours il y a quelques jours, j’ai été invité par Sosh à venir bouger mon boule sur des BPM rapides et sous les stroboscopes lors de ce festival de musiques électroniques. Au delà de vérifier si j’étais capable de reconnaître Quentin Mosimann dans le noir, c’était surtout l’occasion de pouvoir tester le tout nouveau smartphone de la marque sur le terrain, et de voir comment il sa partie photo s’en sortait dans des conditions d’éclairage difficiles.

Le Soshphone 3 : une entrée de gamme agréable compatible tous opérateurs

Comme le tout premier modèle, puis le Soshphone 4G, le Soshphone 3 est fabriqué par le constructeur chinois ZTE. Comme à chaque fois, ZTE part d’un modèle existant et l’adapte à la marque française. Pour cette nouvelle itération, il s’agit d’un Blade V770, modèle qui n’est jamais sorti en France, mais qu’il me semble bien avoir aperçu en février dernier lors du dernier Mobile World Congress de Barcelone.

A première vue, un smartphone à 199 € ne devrait pas provoquer de gros coup de coeur ni d’effet WOW. C’est effectivement le cas pour le Soshphone 3. Il propose une apparence assez sobre, mais offre une prise en main très agréable, grâce un habillage métallique unibody. A ce tarif là, on a souvent été habitué à des appareils à l’apparence beaucoup plus cheap. Ici, c’est donc une bonne bonne surprise, car même si l’appareil ne propose pas un look ravageur, l’ensemble est tout de même très réussi.

Sosh a eu la bonne idée de nous envoyer le Sosphone 3 plusieurs jours avant le festival, ce qui m’a permis de le prendre en main dans la vraie vie, et de me rendre compte qu’on s’y attache très vite. Sous son allure discrète, se cache en fait un appareil parfaitement équilibré.

S’il est vendu par Sosh, l’opérateur bon marché de Orange n’oublie pas que l’on peut le quitter à tout moment. Et sans engagement, on pourrait se retrouver bloqué avec un smartphone attaché au réseau Orange. Mais là, il n’en est rien, puisqu’à ma grande surprise, le Soshphone 3 n’est pas simlocké, et marchera donc avec tous les opérateurs.

A noter que le Soshphone est aussi compatible 4G+, que j’ai pu tester avec succès avec une puce Orange.

Prise en main : Alu, plastique, et sobriété chinoise

Si la prise en main est agréable, notamment grâce à son revêtement en alu, l’appareil n’est pas le plus léger que j’ai pu tester. Mais comme il reste très fin, et on fini vite par l’oublier dans sa poche de jean.

Construit autour d’un très écran de 5,2’’ full HD (la taille idéale selon moi), son bezel est très discret, l’écran occupe donc une grande partie de la face avant. J’ai bien apprécié le peu d’espace perdu, même en haut de l’écran, avec le capteur photo, de luminosité et le haut parleur. Au dessous de l’écran, on retrouve des boutons tactiles, et c’est bien dommage, car je préfère largement les boutons virtuels sur l’écran, ce qui permet par exemple de customiser leur emplacement, comme le proposent notamment Huawei et Honor.

L’appareil est propulsé par un processeur Qualcomm Snapdragon 617 et 2 Go de ram. Il embarque 16 Go de stockage, extensible par carte micro SD.

Toujours comme s’il voulait passer inaperçu, on note quand même un manque de caractère. Il ressemble à un iPhone qui voudrait ressembler à un smartphone Android chinois. Si l’habillage est en alu, les boutons sont en plastique. Il y a un peu de jeu quand on ballade ses doigts dessus, mais rien de bien gênant.

 

Android 6 Marshmallow est au rendez-vous

Le smartphone est habillé aux couleurs de Sosh, jusque dans son interface de démarrage, mais aucune surcouche constructeur ni opérateur ne vient cependant alourdir le sytème. Comme seulement 10% des smartphones Android aujourd’hui sur le marché, il tourne sous sa dernière version : Android 6.0.1 Marshmallow, avec tous les bons points que cela comporte : interface épurée, procurant rapidité et fluidité. Malgré tout, cette simplicité a aussi ses inconvénients : l’appli photo est basique et si on veut aller plus loin, il faudra prévoir d’installer des applis supplémentaires. Les options sont également peu nombreuses, on est très loin de la profusion d’options proposées par le Honor 5X.

A l’usage, le Soshphone 3 s’avère agréable à utiliser, car le système est bien optimisé. Par exemple, je n’ai jamais eu d’impression de ralentissement à l’usage. En d’autres termes, son ergonomie le place dans la moyenne des bons smartphones.

Un photophone honnête mais parfois capricieux

Nous avons donc été invités pour tester les capacités photos du smartphone, et je dois dire que le pari était risqué. Faire des photos dans un environnement sombre comme un concert, et soumis à de fortes variations de luminosité (les stroboscopes et les projecteurs) était vraiment un jeu dangereux.

En plein jour, les couleurs sont à peu près correctes mais parfois trop saturées. Le modes créatifs, comme le panorama, où j’ai eu du mal à faire de belles images en très angle, ne font pas des miracles. On est quand même loin d’un Nexus 6P qui excelle dans cette exercice. Mais n’oublions pas que Soshphone 3 n’est vendu que 199 €. Si l’on envisage de développer son coté créatif avec l’appareil photo, on risque de vie arriver à ses limites. C’est bien, mais c’est pas top. Mais pour 90% des utilisateurs il sera tout a fait convaincant.

A noter que j’ai été très surpris par la capacité du Soshphone 3 a se débrouiller dans des condition de lumière difficiles. Sans vouloir essayer de vous convaincre, voici donc les photos prises avec le Soshphone pendant le concert. Même si toutes les photos n’étant pas parfaites, je pense pouvoir dire qu’il ne s’en tire pas trop mal, n’est-ce pas ?

Les photos de nuit sous les stroboscopes et les projecteurs

Photos de jour : bonne définition mais des couleurs pas très naturelles

Je n’ai pas réussi à lui trouver de gros défaut. Globalement, il fait le job, et il le fait plutôt bien. S’il ne rivalise évidemment pas avec un Samsung Galaxy S7 ou LG G5 dans la partie photo, il est en revanche plus réussi que certains de ses concurrents dans sa même gamme de prix.

En terme de comparaison, on pourrait le mettre face à un Wiko Fever ou un Honor 5x, mais le Soshphone est moins anguleux que le Wiko et la prise en main est meilleure qu’avec le Honor 5X.

En conclusion, un smartphone 5,2’’ compatible 4G+ avec écran full HD sous Android 6.0.1 Marshmallow, vendu pour moins de 200€, c’est tout à fait correct. D’autant plus que son utilisation s’avère agréable, malgré des résultats un peu chaotiques en photo.