Plantronics BackBeat Sense : le test

Dérivé du monstrueux BackBeat Pro, en voici sa version allégée

Chaque paire d’oreille est unique, et chacun a évidemment ses propres goûts en matière de restitution du son. Ainsi, il est vraiment difficile de choisir un casque pour les autres. Mais voici cependant ce que j’ai pensé du Plantronics BackBeat Sense, après un mois d’utilisation au quotidien. Il ne m’a pas laissé indifférent.

Beau, bien présenté et hyper léger

À l’origine, Plantronics était LE grand spécialiste des casques dédiés aux pilotes d’avion. Ils ont toujours été très bons, mais pas toujours très sexy… Le BackBeat Sense casse cette tradition, et c’est une bonne nouvelle : il est très beau !

Livré dans une jolie boite, et rangé dans une pochette de protection que l’on a aussi envie de garder, on le déballe donc comme un paquet cadeau. Et le coloris du casque lui même est sympa. Expresso ou Camel, plutôt que purement noir ou blanc. Ça change. Les arceaux couleur cuir sont d’ailleurs du plus bel effet. Ils sont surmontés d’un autre arceau métallique mat, lui aussi assez sobre et réussi.

Léger comme un nuage, mais avec une isolation faible

Une fois sur la tête, c’est la aussi une sacrée différence avec son aîné, le BackBeat Pro. Ce dernier a beau avoir un son ultra puissant, il est très gros, lourd, et d’un encombrement massif. La création du BackBeat Sense était peut-être une manière de vouloir cette fois-ci s’adresser aux femmes. Car un BackBeat Pro sur une tête de femme n’est pas très beau à voir…

À coté, le BackBeat Sense est un poids plume. Il ne pèse que 140 grammes, et il est hyper confortable. J’insiste. C’est un vrai bonheur à porter. Le fait de l’installer sur sa tête est irrémédiablement suivi d’un inévitable « Wow, il est hyper léger ! ».
Un système de suspension semble alors le faire flotter au-dessus de vous, mais c’est juste une impression. Il est bien posé sur votre tête, mais on ne sent pas les 140 grammes…

En revanche, sa légèreté a un inconvénient. Il n’isole pas bien des bruits ambiants. Si entendre les voitures ne vous gêne pas, il vous ira très bien, mais si vous cherchez avant tout le silence le plus complet quand vous écoutez vos morceaux préférés, il faudra sans doute regarder du côté d’un casque à réduction active de bruit, comme le Plantronics BackBeat Pro, le Parrot Zik, ou le QC25 de Bose, mais qui sont tous plus chers…

 

Au bout de plusieurs heures, on commence malgré tout à ressentir une petite gêne, en grande partie due à la chaleur des écouteurs. Je vous rassure, rien à voir avec un gros casque fermé comme le BackBeat Pro qui devient pénible à porter au bout de 15 minutes. Ici, c’est la légèreté qui prime, et le confort est vraiment exceptionnel.

J’ai dû le rendre il y a maintenant 15 jours, mais je me souviens encore de la sensation que je ressentais quand je le portais sur la tête : la sensation de ne rien sentir !

 

Un bluetooth ultra rapide et prêt au partage

Si vous avez depuis longtemps abandonné les câbles, mais pas les appareils sans fil, sachez que le BackBeat Sense peut être connecté à deux appareils à la fois en bluetooth. C’est chouette quand on aime partager ! Une fois l’appairage réalisé, chaque connexion est ultra rapide, j’ai rarement vu plus dynamique. Même sur des casques beaucoup plus chers.

Comme sur le BackBeatPro, il est possible de contrôler sa musique et ses appels sans sortir son smartphone de la poche. Pour la gestion du volume, on trouve une molette circulaire bien pratique, comme sur le Backbeat Pro.

Seul regret : les boutons de contrôle sur les côtés du casque. Ils dénotent un peu avec l’ensemble du casque. Il faut appuyer pour enclencher un bouton, ce n’est pas réellement une surface tactile au sens du Parrot Zik. Et pour le coup, la pression ne respire pas le haut de gamme. C’est peut être un détail, mais chez d’autres marques, rien que le fait d’appuyer sur un bouton est longuement étudié, afin de provoquer une sensation de plaisir. Là, j’ai l’impression que ce détail est resté un détail…. Dommage. On aurait bien vu ici des surface tactiles plus évoluées, ou l’absence de clic physique aurait encore ajouté du confort à son utilisation.

Enfin, on trouve un bouton qui permet d’activer les micros ambiants. Le BackBeatSense n’est pas équipé d’un système de réduction active de bruit, mais uniquement passif. Si vous écoutez de la musique à volume élevé, ce sera quand même bien pratique.

Un son clair, équilibré et avec des graves très actives

Une fois la musique lancée, le BackBeat Sense continue d’étonner. Le son est clair, puissant mais ne sature jamais. Les basses sont généreuses et les fréquences graves ne sont pas amorphes, comme c’est trop souvent le cas sur des casques à moins de 200 €.

Sans réduction de bruit, vous entendrez donc logiquement les bruits extérieurs, comme précisé plus haut. Mais dans l’espace confiné d’un bureau ou d’une chambre, il est parfait. À l’extérieur, il reste très bon, mais il aurait mérité un peu plus puissance. Sur ce point précis, le BackBeat Pro fait beaucoup mieux (peut-être même un peu trop fort d’ailleurs, je n’ai jamais entendu un casque aussi puissant, au point d’en devenir fatiguant pour les oreilles…)

 

Une excellente qualité, en filaire comme en bluetooth

Vous pourrez passer une journée complète et une partie de la nuit avec votre casque allumé et connecté en bluetooth. L’autonomie atteint les 18 heures, sur ce point précis, le chiffre avancé par Plantronics est respecté.

Détail très intéressant : que ce soit en bluetooth ou en connexion filaire par jack, le son est quasiment identique. Vous devriez avoir beaucoup de mal à faire la différence. Attention, je parle ici pour le commun des mortels qui ne fait pas la différence entre un Mp3 à 256kbps et un WAV (je vous invite à essayer ce test et à être surpris si vous pensez être imbattable dans ce domaine et on en reparle). Si c’est le cas pour vous, vous n’entendrez donc pas de différence dans la bande passante et la dynamique, pourtant loin d’être identiques, entre l’écoute sans fil, et l’écoute câblée.

Si la qualité est aussi proche, c’est rassurant, car quand vous aurez épuisé la batterie du casque, le passage à l’écoute câblée ne vous perturbera pas. Seul petit truc à ne pas oublier : le câble, surtout si vous partez pour un long voyage.