Monster iSport SuperSlim bluetooth : test des écouteurs

Monster iSport SuperSlim : enfin de bons écouteurs de sport bluetooth ?

Le sport en musique, ça peut être très bien. Bon, si vous êtes dans une équipe de volley ou en plein match de foot et que vous ratez une action parce que vous écoutiez Lady Gaga, c’est vrai, ça craint à fond. En revanche, si vous êtes en quête de motivation ou d’évasion dans un sport individuel, durant une séance de musculation ou d’endurance, la musique est pour beaucoup une véritable source d’inspiration.

On peut juger des écouteurs de sport sur divers critères. Chacun, selon sa pratique sportive et ses attentes, pourra les classer dans l’ordre d’importance qui lui semble le plus pertinent.

Maintien des écouteurs

Pour des écouteurs de sport, le maintien est, à mes yeux (comme à mes oreilles…), crucial. Les Monster iSport SuperSlim se sont bien sortis de mes tests variés, même si une grande chaleur et ma transpiration ont néanmoins fini par les faire céder, mais j’y reviendrai. Pour obtenir un résultat optimal, aussi bien pour le maintien que pour le son, il est primordial de commencer par choisir les embouts qui correspondent à la morphologie de vos oreilles.

Le maintien des écouteurs a été pris en défaut à une seule reprise, alors que je courais sur tapis par forte température. La transpiration en grande quantité a fini par rendre l’un des deux écouteurs trop glissant. Le résultat aurait peut-être été meilleur avec l’embout de taille supérieur, mais c’est loin d’être une certitude. D’autant que c’est bien la taille moyenne qui semble la mieux adaptée à ma morphologie.

Confort

La première mise en place de ces écouteurs demandera un peu de temps, de la patience et, à moins que vous ne soyez nettement plus doué que moi, un miroir. En effet, le positionnement dans l’oreille du système SportClip doit d’abord être maîtrisé afin d’obtenir de bons résultats. Il m’a fallu près d’un quart d’heure avant de pouvoir considérer avoir trouvé les embouts adaptés. Vous aurez le choix entre S, M et L, des indicateurs de taille auxquels tout le monde est habitué et qui sont gravés de manière très astucieuse sur chaque embout avec en outre L pour « left » et R pour « right ».

Le système tient bien le coup tout en restant très confortable. Je n’ai jamais ressenti de gêne ou de douleur, même après avoir porté les écouteurs pendant près de deux heures d’affilée. Comme le nom l’indique, les SuperSlim prennent très peu de place. Le cordon plat ne fera jamais de nœud. Ils sont très légers et très faciles à transporter dans un petit sac aéré fourni. Enfin, l’hygiène n’a pas été laissée de côté avec un traitement antimicrobien et la possibilité de les laver sans risque.

En résumé, un bon maintien, confortable, mais qui n’atteint pas pour autant le sans faute que pourrait peut-être fournir un système de type tour d’oreille. Toutefois, l’avantage des intra-auriculaires consiste notamment à pouvoir se porter sous un casque, de vélo ou de ski par exemple.

Liberté de mouvement

Etre libéré de l’entrave d’un câble, c’est de toute évidence la raison d’être d’écouteurs bluetooth. De ce point de vue, c’est vraiment une réussite, c’est même un nouvel univers qui s’offre à vous lorsque vous faites partie de ceux qui ne supportent pas ce câble qui pendouille. La sensation de liberté de mouvement est d’autant plus forte dans une salle de musculation. Il suffit de laisser son smartphone dans un petit sac par exemple et il est possible de s’en éloigner pour aller chercher une haltère ou autre poignée de poulie tout en restant dans votre univers musical. D’une certaine façon, c’est une sorte d’antivol indirect pour votre téléphone. En effet, si une personne s’en empare et s’éloigne trop, vous en aurez vite conscience puisque le signal bluetooth sera perturbé avant de se couper.

Tout ça implique toutefois de bénéficier d’un signal bluetooth performant sur votre smartphone. J’ai malheureusement fait la triste expérience du mauvais signal émis par mon Galaxy Note 2. Le téléphone n’a pas encore trois ans, mais dans ce monde d’obsolescence programmée, il commence déjà à se faire vieux apparemment. J’avais de fréquentes coupures de connexion et un son hachuré dès que j’avais le malheur de courir. En fait, ces soucis étaient simplement dus à une portée fonctionnelle très courte. J’ai supposé initialement que tous ces défauts étaient à attribuer aux écouteurs, mais, par acquis de conscience, j’ai souhaité tester avec un autre téléphone, plus récent (un Galaxy S6 Edge, rien que ça !) Et là : révélation. Tout était presque parfait…

Pour pinailler, on peut toutefois regretter la longueur exagérée du câble reliant les deux écouteurs. Même en resserrant, on est souvent confronté au rebond de cette boucle de fil sur le cou, ce qui peut généré un bruit sourd un peu parasite pour les psychopathes comme moi qui veulent profiter d’une musique sans perturbation extérieure.

En résumé, je vous conseille de trouver un moyen de vous assurer de la qualité du bluetooth émis par votre appareil avant d’investir dans ces écouteurs.

Qualité du son et fonctionnalités de navigation

On ne peut pas raisonnablement espérer un orchestre symphonique au creux de l’oreille pour un casque connecté en bluetooth. D’un autre côté, à presque 150 euros, on est en droit d’attendre une certaine qualité. Dans la limite de mes maigres compétences pour juger de la qualité audio du iSport SuperSlim, j’ai été satisfait du son généré. En termes de puissance, il est possible de monter le volume suffisamment haut pour masquer la musique d’ambiance d’une salle de sport par exemple, sans pour autant que la musique ne souffre d’une dénaturation quelconque. De The Avener à la BO de Rocky en passant par Rihanna ou la BO du Dernier Samouraï (je suis très BO !), j’ai écouté des styles variés et je n’ai pas remarqué de faiblesse particulière. La restitution est même plutôt convaincante.

L’appairage des écouteurs s’effectue plutôt facilement. Les fonctionnalités des écouteurs sont basiques mais satisfaisantes. Les boutons permettent d’ajuster le volume et de passer à la piste suivante ou précédente. En cas d’appel téléphonique la musique se coupe et un signal sonore vous prévient.

Autonomie

S’il devait y avoir une grande faiblesse du Monster iSport Wireless Superslim (ouf), ce serait clairement sa faible autonomie. Le plus impardonnable, c’est de rendre l’âme au beau milieu de Eye of the Tiger… je ne peux pas supporter un tel affront. Bon, c’est vrai j’ai été mis en garde au moins 15 minutes avant, par plusieurs sonneries à intervalle régulier, que mes écouteurs étaient sur le point de manquer cruellement d’énergie.

Toutefois, j’ai eu l’impression que les 5 heures d’autonomie annoncées étaient vraiment dépensées plus rapidement que ça, surtout à cause de la forte déperdition d’énergie lorsque l’appareil est tout simplement laissé éteint ne serait que deux ou trois jours. Par exemple, j’ai laissé les écouteurs en charge environ deux heures avant de les utiliser au cours d’une séance de moins d’une heure. J’ai ensuite éteint les écouteurs. Le lendemain soir, 24 heures après donc, j’ai repris les écouteurs sans les recharger. Bien mal m’en a pris puisque le signal indiquant une batterie faible s’est déclenché au bout de 10 minutes.

Conclusion

Même si cette faible autonomie est le seul véritable point noir de ces écouteurs, c’est un véritable inconvénient au quotidien qui vous privera de musique si vous avez le malheur de compter sur un minimum d’endurance de la part de ce matériel. Il est de fait impensable d’envisager de recourir à ces écouteurs pour un usage de conversation téléphonique au quotidien. Ne comptez sur eux que pour votre séance de sport, à condition de les avoir rechargés au préalable.