Les Minions : le film

Planquez vos bananes. Les Minions arrivent en haut de l’affiche. On vous dit tout, sans vous spoiler, contrairement aux bandes-annonces…

En 2010, « Moi, moche et méchant » débarquait dans les salles obscures. Au-delà du bon moment offert par ce dessin animé, presque déjà un classique, les véritables héros du film, ceux qui ont crevé l’écran, n’étaient pas les enfants ni le méchant.

Les Minions, de petits êtres jaunâtres, qui jouaient les assistants du badguy de l’histoire, tenaient un rôle secondaire, mais qui les a rendu très sympathiques. Il fallait donc s’attendre à ce que Universal prévoit une suite, ou plutôt un film dérivé, rien que pour eux.

Les Minions doivent leur couleur aux bananes, mais tout ceci n’est pas facile à expliquer, et il faudra voir les deux films d’origine pour comprendre.

Bob, Kevin et Stuart passaient leur casting dans « Moi, moche et méchant 2 »

À la fin de « Moi, moche et méchant 2 », la scène finale du film nous faisant assister au casting des Minions pour ce qui allait donc être le premier spin off de la série (il risque bien d’y avoir un second épisode…).

Cela fait donc 2 ans qu’on attendait de voir s’il était possible de rire 1h30 d’affilée au rythme des blagues des Minions. La réponse est non, en tout cas pas pour moi. Le format série télé avec des épisodes de 20 minutes aurait été sans doute plus efficace, en matière de héros dont on ne comprend pas les paroles, les Lapins Crétins en sont le parfait exemple.

En revanche, dès 2010, nous avons bien noté la drôle d’habitude assez originale de ces petits personnages : toujours rechercher le bonheur dans le fait d’être au service des pires méchants de la planète.

Un bon méchant est un méchant pas trop méchant

Si Grou était le premier maître des Minions à l’écran, et il était vraiment un bon méchant, dans la longue histoire de ces personnages il a eu d’innombrables prédécesseurs. Dès l’introduction du film qui sort cette semaine, un narrateur nous explique que les Minions sont à la recherche perpétuelle du méchant ultime depuis la nuit des temps.

On remarquera d’ailleurs que les pires méchants du 20ème siècle ont été soigneusement évités. Pas de polémique, c’est un film pour enfants. On voit passer des méchants dont les méfaits sont trop anciens  pour marquer les grand parents venus accompagner les kids au cinéma.

Même les voix françaises des méchants assurés par Marion Cotillard et Guillaume Canet sont ne sont pas transcendantes. Si on ne me l’avait pas dit, je ne les aurais peut-être pas reconnues. Les deux personnages de méchants ne sont d’ailleurs pas si méchants que ça. Là aussi, ils sont loin d’être aussi sombres que les méchants d’un Disney.

C’est l’histoire d’une banane. Ah ? Vous la connaissez ?

Le film « Les Minions » est donc un préquel à « Moi, moche et méchant ». L’action commence au temps des hommes préhistoriques, et traverse les âges. On y découvre la quête du maître idéal en traversant l’Histoire.

Sans trop vouloir spoiler, l’essentiel du film se déroule à la fin des années 60 à Londres. En revanche, si vous avez vu la bande-annonce, vous risquez de ne pas en voir beaucoup plus en vous installant dans une salle obscure. De très nombreux gags, (pour ne pas dire tous) ont été malheureusement intégrés dans les deux bandes-annonces sorties depuis février dernier, et vous n’aurez donc que très peu de surprises en découvrant le film.

Question scénario, l’histoire est loin d’être du niveau d’un Disney. Les plus de 10 ans s’ennuieront, sans même parler des gags que l’on voit venir de loin. Mises à part quelques perches tendues pour garder les adultes éveillés (de rares allusions à des événements historiques), les scénaristes ont consacré l’intégralité du discours narratif à un public entre 3 et 8 ans.

N’y cherchez pas un deuxième niveau de lecture, pas de morale à la Disney, tout est à prendre au premier degré. Tout se base sur le rire provoqué par les trois personnages de Stuart, Kevin et Bob. Certes, c’est rigolo, mais pas au point de partir en fou rire.

Niveau technique, la réalisation est de qualité, et nous vient des studios français de Illumination Entertainment, situés dans le 15ème à Paris. On sait depuis longtemps que la France est un vivier de talents de l’animation, preuve en est encore avec ce film.

Les bandes-annonces, parfaits résumés du film, suffiront aux plus jeunes

Si vous avez plus de 10 ans, vous risquez même de vite décrocher. Les situations comiques sont nombreuses, mais tous les gags sentent le déjà vu. Ils vous décrocheront au mieux un sourire, au pire, un lever de sourcil.

En résumé, ce spin off de « Moi, moche et méchant » est loin de lui arriver à la cheville, mais il plaira aux plus jeunes, qui se repasseront sans doute en boucle les trailers, parfaits résumés du film : aussitôt vu, aussitôt oublié.

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La bouche d’incendie fait l’objet d’une blague dans le film. Facile à comprendre même sans les sous-titres.

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Les Minions vont être les rois, au sens propre du terme

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Ça sent la banane, vous ne trouvez pas ?

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Bob, Kevin et Stuart, les trois héros du film

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Scarlet Overkill, superstar des méchants, mais pas vraiment flippante

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Pourquoi faire du stop pour aller à Orlando ? Il faudra voir le film pour le savoir

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La méchante Scarlett aurait pu être beaucoup plus badass. Même pas le moindre siège éjectable dans son vaisseau. Déception…